Les installations

Combat del son de Louise Mendes

Installation et performance réalisées pendant la résidence Combat del somni (du 28 juin 2021 au 3 juillet 2021) à laquelle ont participé les artistes Béatrice Bernard, Louise Mendes et Hélène Peytavi.

Un extrait de la performance


Le cavalier bleu d’Hélène Peytavi

Fresques réalisées pendant la résidence Combat del somni (du 28 juin 2021 au 3 juillet 2021) à laquelle ont participé les artistes Béatrice Bernard, Louise Mendes et Hélène Peytavi.

« Pour cette résidence, j’ai fait un travail de peinture, de surface, un travail sur la densité du bleu qui prend sa place sur un des pans de la maison abandonnée au bord de la rivière et sur les parois rocheuses du Boulès. La masse de la couleur dans la géographie du paysage. Une empreinte de mes rêves » – Hélène Peytavi (Source : helenepeytavi.blogspot.com)


Les sculptures d’André Robèr

“J’ai toujours rêver de travailler les sculptures à l’extérieur et de les laisser à la disposition du public et de la nature. La sculpture est une pratique artistique difficile qui demande de l’espace tant pour la pratiquer que pour l’exposer. La friche de Barbadell est une vraie opportunité : une île en pleine nature, un espace à investir avec la complicité d’autres artistes et de l’équipe de l’association qui nous a ouvert cet espace. D’abord s’approprier le lieu : passer la rivière, pénétrer dans l’île, se frayer un chemin parmi les ronces, trouver son espace, celui que l’on va occuper. Puis défricher avec les amis. Puis apporter le matériel, de la ferraille, du sable, du ciment, des outils, pour enfin faire sortir des personnages au milieu de cette île. Redevenir îlien le temps de cette implantation et laisser en héritage quelques sculptures qui vieilliront au gré des vents et des dégradations naturelles, dans leurs rencontres avec les animaux habitants des lieux et spectateurs involontaires. Faire de cette île un espace d’expression pour des artistes, quelle belle aventure à laquelle j’ai eu l’honneur d’être convié!” – André Robèr


Les installations de Francesca Caruana

“J’ai conçu le site à la manière d’une aire coutumière telle qu’elle peut exister parfois dans les sociétés tribales. L’idée est d’en faire un circuit intime entre 3 pôles, 3 cases, qui sont aussi
3 symboles des liens entre les êtres humains. Ceux que l’on considère comme acquis dans nos écoumènes, ceux qui sont les étrangers, et ceux qu’on n’a jamais rencontré, qui pourraient être.
Ces « accueils » sont symbolisés par des huttes, assemblages de bois trouvés sur place, et tenus, liés approximativement :

  • la hutte autochtone
  • la hutte gavatx ou exogène
  • la hutte des peuples possibles

Les huttes sont l’équivalent des cases. Chaque case a son aire coutumière, avec sa dose de défaitisme. Traces d’os et recommencements, arbres forcés à plier, ligatures de bois et de plastique, pierres en contrepoids.
L’ensemble ne cherche pas à magnifier la réalité, loin de là, mais à rendre compte des espoirs qui nichent dans les détails. Une écorce, un galet, un pansement, un sol en friche, un chemin… tiennent lieu de sentinelles pour dire la dérision de nos canons ordinaires : le beau, l’artificiel, la prétention
devant ce qui est. Les possibles sont interchangeables.
Chaque lieu de l’aire peut raconter une histoire, elle propose au visiteur d’en laisser aussi, dans une boîte aux lettres, une « bouteille à la terre ».
Ces courriers adressés à personne ou à la nature sont les signes de participation, de circulation entre les 3 huttes.
Ce qui compte c’est le lien : « Kwê » est le nom kanak de l’outil qui sert à lier les végétaux entre eux pour la réalisation du toit des cases.” – Francesca Caruana


Les arbres de Brigitte Coste et Laura Bernadet

“Le projet est de surprendre le promeneur en colorant de façon éphémère la végétation existante. La ficelle de couleur enroule les arbres et les arbustes. Exposée aux éléments et soumise à l’érosion naturelle, elle va changer au fil du temps jusqu’à disparaître” – Brigitte Coste


Le filet de Béatrice Bernard

“Mes installations, éphémères ou amenées à vieillir et à se décomposer dans le lieu, sont faites avec des matériaux comme les fibres végétales, les branches ou la terre crue que je collecte sur place. Lorsque je travaille en situation – dans une forêt, dans le lit d’une rivière – il s’agit de créer pour et avec un lieu, d’intervenir avec un paysage qui a son identité, ses lignes de force, ses directions. Il s’agit de travailler à partir de ce qui est déjà là, d’entrer en relation avec un lieu. Là se joue un mouvement qui passe par mon corps, alors une mise en mouvement peut se faire chez le spectateur, impacté physiquement par ce qui s’inscrit dans le paysage dans la masse et la monumentalité.” – Béatrice Bernard


Copacus mirabilis d’Adriana Gheorghe

Installation, 2021. Un texte (en lien plus ou moins serré avec le lieu) a été écrit au feutre sur un arbre qui vivait ses derniers jours aux abords du Boulès. Le tronc a été coupé et replanté sur l’île. Des explications supplémentaires sur le texte (l’équivalent des notes de bas de page) ont été écrites sur des bâtons accrochés au tronc moribond à l’aide de barres de métal, de vis, de boulons et de fil de fer. Le fin mot de l’histoire est écrit sur de grands galets au pied de l’installation.


Les épouvantails d’Adriana Gheorghe


Projet Desman d’Olivier Savoyat

Projet “Desman” : tirage de 10 linogravures sur papier et encre typographique représentant un desman ou rat-trompette, animal emblématique des Pyrénées. Installation des gravures sur l’île dans 10 endroits différents (sous la terre, sous un tas de branches, accroché à une branche, enroulé à un tronc, sur une grosse pierre, sous un tumulus de pierre, sur la terre, sur la rive de la rivière, adossé à un ancien casot, dans un tronc d’arbre en train de se décomposer).

Le but est de constater (en photo) les modifications apportées dans le temps (au bout d’un mois, trois mois, un an) au papier selon le degré d’expositions au soleil, à la pluie, aux insectes… C’est un appel à la préservation de la nature et du desman, une espèce menacée de disparition.

Au bout d’un an, seule la gravure présente dans le tumulus de pierre avait résisté. Elle est actuellement présentée dans l’église.